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"c'est la grève jusqu'à nouvel ordre" : les salariés de ds smith bloquent le site de la rochette et le dépôt d'aiton
Source: Emma July - Francebleu.fr - Publié le mardi 16 décembre 2025 à 18:51
La grève est lancée à Valgelon-La Rochette. Les négociations entre la direction et les salariés de DS Smith Packaging ont fait chou blanc. Les travailleurs dénoncent un plan de sauvegarde des emplois (PSE) humiliant et méprisant.
Un épais nuage noir plane au-dessus de la cartonnerie DS Smith Packaging à Valgelon-La Rochette. Les 90 salariés ont quitté leur poste et font brûler des pneus et des palettes. Ils occupent le site depuis ce mardi 16 décembre matin. L'objet de leur colère : les propositions de leur direction pour le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Leur usine, qui fabrique des cartons d'emballage depuis plus de 150 ans, doit fermer en 2026.
Un départ avec sept mois de salaire pour les plus anciens
Dimanche 14 décembre, les délégués syndicaux de l'entreprise ont reçu un premier retour de leur direction. Elle leur propose de partir au maximum avec sept mois de salaires en poche, pour les salariés les plus anciens. Une indemnité de licenciement indécente pour un délégué syndical : "On s'expose à de la précarité. Il y a énormément de salariés qui ont plus de 50 ans. Cela va être compliqué pour eux quand ils vont se retrouver sur le marché du travail, il faut que la gouvernance considère ces aspects-là.
Selon les syndicats, la fermeture du site de La Rochette permettra à l'entreprise d'économiser 2,3 milliards d'euros. "Et à côté de ça, on nous propose des queues de cerises", s'agace Carlos Dos Santos.
Concernant les propositions de reclassement dans d'autres sites de l'entreprise ailleurs en France, là aussi les salariés se sentent lésés. "Ils en proposent déjà très peu et à plus d'une heure et demie d'ici", explique Carlos Dos Santos. Actuellement, seul un salarié sur les 90 pense accepter un reclassement.
"Avec nos postes, on enterre nos vies"
Près du brasier, Fabien serre entre ses mains un cercueil en carton. On peut y lire son nom et ses 33 ans d'ancienneté sur le site de Valgelon-La Rochette. Comme beaucoup de salariés, ce concepteur d'une cinquantaine d'années craint que les sept mois de salaire proposés ne lui laissent pas le temps de se retourner. Après DS Smith, il peine à croire qu'il sera réembauché facilement : "la conjoncture est compliquée dans la région, Teisseire ferme en Isère, pareil pour Maped en Haute-Savoie. À mon avis, le taux de chômage va augmenter cette année."
Pour peser davantage sur les négociations, une quinzaine de salariés occupent également le dépôt de stockage DS Smith d'Aiton. Ils bloquent essentiellement les sorties de camions qui transportent des cartons DS Smith. La direction doit revenir vers les salariés mercredi 17 décembre avec de nouvelles propositions pour le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi). Une prochaine réunion de négociation avec les représentants syndicaux est prévue jeudi 18 décembre.
Un épais nuage noir plane au-dessus de la cartonnerie DS Smith Packaging à Valgelon-La Rochette. Les 90 salariés ont quitté leur poste et font brûler des pneus et des palettes. Ils occupent le site depuis ce mardi 16 décembre matin. L'objet de leur colère : les propositions de leur direction pour le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Leur usine, qui fabrique des cartons d'emballage depuis plus de 150 ans, doit fermer en 2026.
Un départ avec sept mois de salaire pour les plus anciens
Dimanche 14 décembre, les délégués syndicaux de l'entreprise ont reçu un premier retour de leur direction. Elle leur propose de partir au maximum avec sept mois de salaires en poche, pour les salariés les plus anciens. Une indemnité de licenciement indécente pour un délégué syndical : "On s'expose à de la précarité. Il y a énormément de salariés qui ont plus de 50 ans. Cela va être compliqué pour eux quand ils vont se retrouver sur le marché du travail, il faut que la gouvernance considère ces aspects-là.
Selon les syndicats, la fermeture du site de La Rochette permettra à l'entreprise d'économiser 2,3 milliards d'euros. "Et à côté de ça, on nous propose des queues de cerises", s'agace Carlos Dos Santos.
Concernant les propositions de reclassement dans d'autres sites de l'entreprise ailleurs en France, là aussi les salariés se sentent lésés. "Ils en proposent déjà très peu et à plus d'une heure et demie d'ici", explique Carlos Dos Santos. Actuellement, seul un salarié sur les 90 pense accepter un reclassement.
"Avec nos postes, on enterre nos vies"
Près du brasier, Fabien serre entre ses mains un cercueil en carton. On peut y lire son nom et ses 33 ans d'ancienneté sur le site de Valgelon-La Rochette. Comme beaucoup de salariés, ce concepteur d'une cinquantaine d'années craint que les sept mois de salaire proposés ne lui laissent pas le temps de se retourner. Après DS Smith, il peine à croire qu'il sera réembauché facilement : "la conjoncture est compliquée dans la région, Teisseire ferme en Isère, pareil pour Maped en Haute-Savoie. À mon avis, le taux de chômage va augmenter cette année."
Pour peser davantage sur les négociations, une quinzaine de salariés occupent également le dépôt de stockage DS Smith d'Aiton. Ils bloquent essentiellement les sorties de camions qui transportent des cartons DS Smith. La direction doit revenir vers les salariés mercredi 17 décembre avec de nouvelles propositions pour le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi). Une prochaine réunion de négociation avec les représentants syndicaux est prévue jeudi 18 décembre.