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Papeteries de condat en dordogne : la direction cherche un repreneur

Source: Le figaro avec AFP

Fin août, les 202 salariés restants de l’usine plus que centenaire, qui avait compté jusqu’à 1200 salariés à ses grandes heures, avaient tiré la sonnette d’alarme.

La direction des Papeteries de Condat, longtemps plus gros employeur privé de Dordogne qui tourne aujourd'hui au ralenti, cherche un repreneur avant la fin de l'année, a-t-on appris lundi de source syndicale après un CSE extraordinaire ce lundi 13 octobre. Le nouveau président Dominique Bernard «nous a dit qu’il était missionné par l’actionnaire pour trouver un repreneur à Condat et qu’il avait jusqu’au 31 décembre», a déclaré à la presse Philippe Delord, délégué syndical. Contactée par l’AFP, la direction a confirmé que le groupe allait «étudier toutes les solutions de reprise», sans donner davantage de précisions.

Fin août, les 202 salariés restants de l'usine plus que centenaire, qui avait compté jusqu'à 1200 salariés à ses grandes heures, avaient tiré la sonnette d'alarme, car l'entreprise avait cessé de payer depuis plusieurs mois ses dettes à la région et avait indiqué aux syndicats que les salaires seraient garantis jusqu'à la fin de l'année. Le propriétaire Lecta (2700 salariés, dont la moitié en Espagne) avait en effet contracté un prêt à taux zéro de 19 millions d'euros auprès de la région Nouvelle-Aquitaine en 2023 pour soutenir des investissements après un plan de sauvegarde de l'emploi, qui comprenait 174 licenciements.

Cinq à dix repreneurs potentiels

Le président socialiste de la région Alain Rousset était monté au créneau fin août pour «récupérer son argent», avant d'annoncer mi-septembre que Lecta s'était mis «à jour» de ses remboursements. Lundi, le nouveau président a déclaré aux représentants du personnel être en contact avec cinq à dix repreneurs potentiels, selon Philippe Delord. Contacté par l'AFP, Dominique Bernard n'a pas souhaité s'exprimer dans l'immédiat. «On a un magnifique outil, je ne suis pas surpris qu'on veuille racheter Condat. Tout est neuf», a ajouté le délégué, qui précise que l'entreprise ne tourne depuis des semaines que «20 jours par mois».

Début septembre, délégués syndicaux et élus avaient demandé aux actionnaires de Lecta de vendre, afin de faciliter la recherche d'un repreneur et éviter une nouvelle casse sociale. Le cabinet d'expertise comptable Secafi, mandaté par le CSE, avait alors indiqué que les comptes de Lecta étaient dans le rouge.Outre le prêt de la région, les Papeteries de Condat avaient également bénéficié d'une aide de 14 millions d'euros de l'Agence de la transition écologique (Ademe), couvrant le quart de l'investissement nécessaire à l'achat d'une chaudière biomasse destinée à réduire les coûts énergétiques.