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Pour la papeterie cenpa (schweighouse-sur-moder 67), un nouveau sursis dans la recherche d’un repreneur
Source: DNA - Élise Baumann - Publié le 17 avr. 2025 à 18:14
L’annonce était attendue par les 92 salariés de la Cenpa, basée à Schweighouse-sur-Moder : jeudi 17 avril, le tribunal judiciaire de Strasbourg a rendu sa décision quant à l’avenir de l’entreprise papetière, placée en redressement judiciaire en décembre 2024. La période d’observation devant permettre le rétablissement de ses finances a été prolongée jusqu’au 21 juillet, laissant son avenir en suspens.
Le soutien de « gros clients »
Spécialisée dans la production de carton, la société est en difficulté depuis plusieurs mois. En cause, une véritable « guerre des prix » qui se joue à l’internationale sur l’un de ses deux marchés, le secteur industriel, explique le directeur Dimitri Mager : entre la hausse du prix des matières premières (des déchets cartons issus de collectivités) et « des prix tirés par le bas » par une concurrence mondiale féroce, « l’effet ciseau est incroyable ».
Le salut de l’entreprise viendra peut-être de ses débouchés du secteur de l’hygiène : certains de ses plus importants clients, dont Dimitri Mager taira le nom, ont décidé de soutenir la Cenpa en acceptant une hausse de prix des produits de la papeterie alsacienne.
Ces soutiens affichés ont joué dans la décision du tribunal, confirme Constantin Wurmberg-Popovic, avocat-collaborateur représentant le Conseil social et économique (CSE) de la société : « Cet accord permet de gagner du temps, pour que de nouvelles solutions pérennes soient trouvées. »
Mais en attendant la nouvelle date-butoir du 21 juillet, celle-ci va devoir suivre un plan de restructuration, dont les contours sont encore flous et devront être précisés par la direction et le CSE. Toujours est-il qu’une partie de la production, celle dédiée à l’industrie, sera quasiment complètement abandonnée : « On va devoir se réorganiser pour retrouver une profitabilité », reprend le directeur, qui se dit « plutôt serein ». « La trésorerie est positive, le business plan est cohérent », abonde-t-il. L’objectif est ainsi d’attirer un éventuel repreneur.
De son côté, le fonds d’investissement allemand Accursia capital, propriétaire de l’entreprise, se montre aux « abonnés absents », regrette le directeur. Les rapports avec cette société de capital-investissement sont particulièrement distendus selon le dirigeant de l’entreprise papetière.