Abrogation de la loi retraite augmentation des salaires
TOUS AU MEETING LE 26 OCTOBRE À LA MUTUALITE...
Communiqué intersyndical publié le 18 septembre 2023...
La fédération rencontre actuellement quelques problèmes téléphoniques.
Si vous avez des difficultés pour nous joindre, n'hésitez pas à nous envoyer un mail ou à utiliser le formulaire de contact présent sur ce site....
6 juin : gagnons le retrait de la réforme et obtenons des avancées sociales !
Communiqué intersyndical du 30 mai 2023...

Accueil > Vos accords & salaires > Le qr code et la planète : un nouveau cas de pollution numérique occultée au prix d’idées reç[...]
Le qr code et la planète : un nouveau cas de pollution numérique occultée au prix d’idées reçues sur le support imprimé.
Source : TwoSides
Cette manière de présenter les menus a connu un coup d’accélérateur lors de la crise sanitaire du Covid-19. Toucher les cartes après tout le monde était problématique, le menu dématérialisé était la solution, et puis c’est tellement moderne. Plus récemment, nous l’avons expérimenté avec un argument supplémentaire, écologique vous vous en doutez : sur la carte de secours était mentionné “Notre menu est moche mais BCorp. En gros, ça veut dire qu’on préfère vous proposer une version digitale de notre menu […] plutôt que d’imprimer des milliers de menus certes très beaux et très cool, mais qui sont juste mauvais pour la planète.”
Une réalité écologique plus complexe
Ce cas illustre la manière dont les nouveaux usages du numérique s’imposent dans notre quotidien sans réelle prise de conscience des conséquences sociales et environnementales. La modernité justifierait tout, serait par essence pratique et écologique. Et comme souvent, la réalité, en matière d’écologie, est plus complexe. Divers fournisseurs proposent ce service – et pour ceux que nous avons identifiés, la proposition semble assez similaire : générer un QR code qui permettra au client d’accéder à un menu disponible sur un « cloud ». Outre le gain de temps mis en avant pour la prise de commande et le paiement, l’avantage en termes de communication est signalé, par la possibilité d’ajouter des visuels des plats et d’autres images valorisant le restaurant.
Le « cloud » nécessitant de stocker des données d’autant plus lourdes qu’elles comportent des images constitue pourtant l’exemple type de pollution numérique invisible. La consultation à distance mobilise de l’énergie – sans oublier la construction de tous les équipements nécessaires (serveurs, réseaux, smartphones…) dont Green IT nous dit qu’elle est l’étape la plus polluante en matière de numérique. A l’inverse, un menu imprimé une fois est un cas d’école de réemploi, où des ressources utilisées seront réparties sur un nombre d’usage important. Ainsi, l’impact environnemental du menu imprimé diminue à chaque usage, quand celui du menu numérique augmente à chaque consultation… Sauf à imaginer une lourde carte richement illustrée changeant chaque jour, le « QR menu » ne semble donc pas réellement répondre à la promesse faite par notre restaurateur. Le numérique n’est pas écologique, faut-il encore en douter ?
Une certification à mieux encadrer ?
On notera l’ironie de ce cas, qui est associé à la valorisation d’une certification B Corp, présentée comme très exigeante. On espérera donc que cet exemple de greenwashing n’échappera pas à la vigilance des certificateurs dont la compétence doit être large, à en croire le périmètre revendiqué par ce label.
Quant à l’expérience client, à en juger par le soupir exaspéré de mon voisin, l’inconfort d’usage de ce « QR menu » ne génèrera peut-être pas une adhésion immédiate et inconditionnelle.