Représentée par l'Union française des industries des cartons, papiers et celluloses (Copacel) qui a livré les résultats de l'année 2018 le 21 mars, l'industrie papetière française comptait 75 entreprises, 85 usines et 12 000 salariés pour un chiffre d'affaires de 6,2 milliards d'euros. Au cinquième rang européen, avec une part de marché de 8% derrière l'Italie (10%), elle a vu sa production diminuer globalement de 2%, à 7,9 millions de tonnes en 2018, alors que son chiffre d'affaires était en progression de 4,5%. Cette progression est directement liée à l'augmentation des prix de vente de la plupart des spécialités. L'industrie a néanmoins été pénalisée par les hausses du gaz (+31%) et de l'électricité (+11%).

Loin devant les autres débouchés, le secteur de l'emballage représentait 57% de l'activité avec 4,5 millions de tonnes en 2018 contre 45% en 2003. Si la production est en recul de 1,2% en raison de plusieurs arrêts techniques de capacité conjoncturels, l'activité est en progression en valeur. Les emballages souples sont en retrait de 9,9%, à 193 000 de tonnes, et le papier pour ondulé (PPO) de 1,2%, à 3,6 millions de tonnes, tandis que le carton progresse de 1,7%, à 686 000 tonnes. En légère hausse de 0,2 %, la consommation de papiers et cartons à recycler (PCR) s’établit à 5,4 millions de tonnes en 2018 avec un taux de récupération de 79,2 %, soit 6,9 millions de tonnes. La différence est liée au jeu des importations et des exportations.